Le Garçon et la Bête

On peut considérer Mamoru Hosoda comme le “successeur” de Miyazaki. Ce cinéaste et animateur japonais a déjà un quart de siècle d’animation dans les jambes lorsqu’il s’attaque au Garçon et la Bête. Sorti sans faire de bruit au début de l’année 2016, ce film n’a pas déplacé les foules en France malgré les nombreux retours élogieux qui lui ont été faits.

Cet anime dynamique et moderne mérite effectivement le détour. Bien que respectant un schéma classique, l’intelligence dont fait preuve Hosoda en s’inspirant de mythes pour traiter ses thèmes et la virtuosité de l’animation donnent à cette histoire un sens profond et universel.

Les deux personnages principaux, forts de caractère, progressent avec humour et chamailleries dans ce qui se révèle être un récit initiatique à double sens. La quête d’identité, la filiation et le passage à l’âge adulte se voient abordés d’une belle manière, poétique et joyeuse, sans jamais perdre de leur force.