Les différents types de sources lumineuses

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Vous n’êtes pas sans savoir que la lumière a son importance lors du tournage d’un film. En sculptant l’image elle permet de donner une ambiance au film grâce au talent du chef opérateur ou du directeur de la photographie et du chef électricien. Différentes sources lumineuses existent, chacune avec ses avantages et ses inconvénients, dont voici les principales caractéristiques :

Le Soleil

Commençons donc par source lumineuse la plus évidente : notre cher Soleil ! Cette grosse boule de gaz situé à 150 millions de kilomètres de nous est une véritable petite merveille. On dit que c’est une lumière naturelle. Difficile de lutter contre lui avec des projecteurs, ou alors faut mettre la dose ! Il éclaire gratuitement toute la journée. Cependant, les aléas de la météo et sa position changeante posent problème pour les raccords lumière : son intensité lumineuse, ainsi que sa température de couleur, évoluent tout au long de la journée, à quelques dizaines de minutes d’intervalle vous n’avez plus la même lumière, notamment à l’aube et au crépuscule.

La bougie

Si elle permet de dépanner à la maison en cas de panne de courant, la bougie n’est pas très pratique pour éclairer une scène. Son intensité lumineuse est souvent trop faible pour un capteur de caméra, c’est pourquoi on a recours à d’autres projecteurs pour élever le niveau. Barry Lyndon (1976), réalisé par Stanley Kubrick, est un exemple de film où les séquences à la chandelle ont été tournées sans aucun projecteur complémentaire ! Il a fallut pour cela utiliser un objectif conçu par la NASA pour filmer sur la Lune… Notons que les caméras ont évolué et continuent de le faire aujourd’hui, devenant de plus en plus sensibles dans les basses lumières.

La lampe tungstène

Cette lampe se présente sous forme d’ampoule sous-vide dans laquelle se trouve un filament de… tungstène ! Elle se caractérise par une température de couleur à 3200K (lumière jaune-orangée). Son gros soucis, c’est qu’elle a un mauvais rendement : une grande partie de l’énergie est libérée sous forme de chaleur plutôt qu’en lumière. On l’utilise en général pour de l’éclairage d’intérieur même si elle peut très bien servir à l’extérieur (c’est assez dur de généraliser…). Elle est aussi dimmable : en faisant varier l’intensité du courant, on fait varier son intensité lumineuse. Si on baisse cette intensité, la température de couleur diminue, la lumière devient de plus en plus orangée. Enfin, son indice de rendu des couleurs (IRC) est de 100%. Autant dire très très bon.

Très semblable, nous avons la lampe tungstène/halogène. La différence avec la précédente c’est un petit bulbe de verre qui entoure le filament de tungstène. On y trouve du gaz halogène qui le protège. Son rendement est meilleur et sa durée de vie plus longue qu’une lampe tungstène classique.

illust lampe tungstene

H.M.I.

La lampe HMI (Hydrargyrum, Mercure arc length, Iodine) ne possède pas de filament. C’est une lampe à décharge. Pour émettre de la lumière, on crée un arc électrique entre deux électrodes plongées dans des gaz rares à haute pression, entourées d’une enveloppe de quartz pur, une matière qui résiste à la chaleur. On obtient une lumière blanche dite “jour” ou “daylight” équivalent à 5600K. Le rendement est aussi bien meilleur que celui d’une lampe tungstène. Cependant, elle possède quelques inconvénients. Elle est chère et fragile, nécessite plusieurs minutes pour s’allumer, ne peut pas être dimmée et doit être accompagnée d’un ballast, un bloc lourd et encombrant qui gère l’alimentation. Avant les HMI, on utilisait des lampes à charbon.

illust lampe HMI

Le tube fluo

Le tube fluorescent (ou “fluo” pour les intimes) émet un rayonnement ultraviolet (invisible par l’oeil humain) en envoyant une impulsion à haute tension entre deux électrodes, placées de part et d’autre du tube. Pour émettre une lumière visible, il contient des luminophores qui au contact du rayonnement invisible vont s’exciter et créer un rayonnement visible. Ce type de lampe créé une lumière douce et diffuse qui génère des ombres peu marquées. Leur rendement est plus intéressant que les lampes tungstène classiques mais demeurent moins puissantes. Elles existent à la fois en température de couleur 3200K et 5600K.

LED

Les LED (Light Emitting Diode) se généralisent peu à peu depuis la fin des années 2000 et sont déjà très répandues tout autour de nous notamment dans l’éclairage public et les téléviseurs. C’est un composant électronique qui, lorsqu’il est parcouru par un courant, émet de la lumière. Résistantes aux chocs et aux vibrations, leur durée de vie est aussi plus longue qu’une lampe tungstène. Elles ont aussi un très bon rendement, sont dimables et leur inertie lumineuse est presque nulle : elles s’allument et s’éteignent en un temps très court, efficace pour les effets de clignotement par exemple. Suivant les modèles de projecteur, elles proposent une grande palette de couleurs possibles et peuvent changer leur température de couleur.

Les Secrets de l’Image Vidéo, 8ème Edition, Philippe Bellaïche, Editions Eyrolles, 2011.

Diode électroluminescente – Wikipédia

Quentin Pellissier

Publié le 26 septembre 2015. Dernière mise à jour le 21 avril 2018.

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