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Les rues du Los Angeles futuriste ont été construites aux studios de Burbank en Californie. D’autres lieux, réels, ont également été utilisés : le Bradbury Building pour l’appartement de J. F. Sebastian, l’Ennis House pour celui de Deckard et la gare de L.A., l’Union Station, pour l’intérieur du commissariat de police.
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A l’époque de Blade Runner, on ne pouvait pas compter sur les ordinateurs pour produire des effets visuels. Ce film est particulier puisque c’est le dernier de ce calibre dont les effets visuels ont été conçus sans images de synthèse (CGI). Ici, nous sommes sur le plateau où a été tourné la scène d’ouverture, un lent travelling avant en survol de la ville. Il s’agissait d’une immense maquette à perspective forcée : elle était constituée d’éléments miniatures plus grands au premier plan et qui étaient de plus en plus petits en allant vers l’horizon. On a l’impression de voir une ville sous nos yeux alors que la maquette ne fait “que” 4,5m de profondeur, 6m de large derrière et 1,5m devant ! Cet effet de distance a été renforcé par l’utilisation de fumée qui a comme particularité d’estomper les choses et les couleurs avec la distance. Pour économiser du temps et de l’argent, rien n’a été construit en dehors du champ de vision de la caméra.
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Pour fabriquer les miniatures des bâtiments, le équipes de la conception des effets visuels ont utilisé un sytème de photogravure. Les silhouettes du décor étaient dessinées sur un morceau de laiton sur lequel était ensuite appliqué de l’acide qui rongeait les parties non dessinées.
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La maquette était illuminée à l’aide de milliers de fibres optiques.
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Bien que les silhouettes en laitons aient été plates, les regrouper les unes derrière les autres donnait l’illusion d’une vraie ville en trois dimensions.
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Les relations sur le tournages étaient parfois tendues. Le réalisateur Ridley Scott vient de la publicité, il est connu pour être un personnage très méticuleux qui sait ce qu’il veut et qui veut l’obtenir. Comme les contraintes budgétaires allaient croissant (beaucoup de retard sur le planning initial, donc dépassement du budget), les équipes ont été éprouvées par des journées de tournage très longues qui pour certaines ont terminé au petit matin, le tout sous de la pluie artificielle.
De plus, Ridley Scott n’étant jamais vraiment satisfait du résultat, il pouvait être assez froid et donner l’impression qu’il n’aimait pas le travail de ses équipes, ce qui a nourrit le ressentiment de beaucoup de techniciens à son égard.
Les relations étaient aussi tendues entre Ridley Scott et Harrison Ford. L’acteur trouvait qu’il ne recevait pas assez d’indications de jeu de la part du réalisateur, ce qu’il ressentait comme un manque d’attention. En fait, Ridley pensait qu’Harrison était assez expérimenté pour se débrouiller tout seul.
Sur cette image : Ridley Scott et Harrison Ford.
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Sur cette photo, au premier plan, de gauche à droite : Daryl Hannah, Ridley Scott, William Sanderson et Rutger Hauer.
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Harrison Ford et Ridley Scott.
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Maquette du dirigeable qui survole Los Angeles, élément de décor récurrent dans le film.
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54 voitures ont été commandées à Gene Winfield avant d’être réduit à 27 pour des raisons budgétaires. Il a fallu jusqu’à 50 personnes dans trois ateliers se relayant 7 jours sur 7 pendant 5 mois et demi pour toutes les construire.
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Certains véhicules comme la voiture volante de police, le spinner, ont été décliné en plusieurs versions d’échelle différente. Certaines permettait aux acteurs de se placer et jouer à l’intérieur (avec un tableau de bord tout équipé), quand d’autres plus petites servaient aux plans de vol.
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Le plus important sur une miniature, pour qu’elle paraisse vraie à l’écran, c’est le soin porté aux détails.
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Pour les décors de la ville vue de haut, les équipes ont utilisé des décors empruntés sur d’autres film comme des morceaux de la pyramide Tyrell, des maquettes de vaisseaux spatiaux (le Faucon Millenium a été utilisé !) sur lesquels ils ont rajouté des antennes, et même un évier ! Comme les studios n’étaient pas très grands et pas assez hauts, il a fallut incliner les maquettes de la ville pour pouvoir faire les plans de survol.
"Nom de Zeus ! C'est du génie !"
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