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Photos de tournage

Dans les coulisses de 2001 : l’Odyssée de l’Espace

Écrit par Florian Paume

  • 2001 : l’Odyssée de l’Espace est un film écrit par Stanley Kubrick, Arthur C. Clarke et réalisé par Stanley Kubrick sorti le 27/09/1968.
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    • Cette scène a été tournée dans un studio Borehamwood à côté de Londres, elle représente la découverte du monolite sur la Lune dans le cratère Tycho. 2001, L’Odyssée de l’Espace est l’un des films les plus coûteux de son époque avec un peu plus de 10 millions de dollars (pour l’époque, c’est beaucoup!) de budget. La raison? Des décors immenses et le challenge pour Kubrick de représenter aussi fidellement que possible l’environnement de l’espace et des vaisseaux spatiaux. Et oui, en ces années là, pas d’ordinateur : il fallait tout fabriquer pour de vrai! Pour l’aider, 25 spécialistes des effets spéciaux avec parmi eux des personnes qui travaillent dans l’industrie spatiale, une armée de 35 décorateurs de plateau et 70 techniciens vont concourir à la fabrication de ces décors, dont le design n’a même pas vieilli depuis!

    • La scène d’ouverture à été tournée en studio, des images du désert Namibie étaient projeté sur l’écran qu’on aperçoit au fond.

    • Années 60 oblige, pas de personnages en images de synthèse : les singes sont joués par des humains en constume!

    • « La plupart de mes scènes se déroulaient à l’intérieur de la station spatiale, avec une tenue de travail plutôt confortable. Heureusement d’ailleurs : la combinaison pour les sorties dans l’espace était très lourde, et il faisait une chaleur terrible là-dedans. Un tuyau envoyait régulièrement de l’air à l’intérieur pour me rafraîchir. » – Keir Dullea alias l’astronaute Dave Bowman à Télérama.

    • Les scènes se déroulant dans la centrifugeuse ont été tournées dans un décor cylindrique de 12 mètres de large de 30 tonnes… Rien que la construction de ce décor a couté 750 000$ sur un budget d’un peu plus de 10 millions. Les acteurs pouvaient évoluer à l’intérieur tandis que la structure tournait sur son axe et que la caméra les suivait depuis un chariot.

    • Il faisait tellement chaud dans la centrifugeuse qu’il fallut installer un système d’aération géant par aspirer l’air chaud tandis qu’une soufflerie projetait de l’air froid. En effet, les projecteurs et l’équipement électrique imposant qui entourait la structure dégageait une énorme quantité de chaleur.

    • Pour les séquences assises, les acteurs étaient fixés à leurs sièges grâce à une ceinture dissimulée tandis que la structure tournait sur elle-même. Il leur arrivait alors de tourner la tête en bas! Un projecteur aurait même fait une chute pour venir s’écraser près de l’acteur Keir Dullea…

    • Stanley Kubrick, ici à gauche, explique un plan dans la centrifugeuse.

    • Le compositeur américain Alex North a composé une musique spécialement pour le film. Celle-ci ne sera finalement par retenue par Stanley Kubrick qui préfèrera des morceaux de musique classique comme le Danube Bleu et Also Sprach Zarathustra de Strauss. Néanmoins, la composition inutilisée sera commercercialisée plus tard. Vous pouvez l’écouter ici.

    • Une vingtaine de minutes du film ont été supprimées par Stanley Kubrick après l’avant première qui a eu lieu le 2 avril 1968 à Washington, une semaine seulement avant la sortie américaine. Pendant la séance, des centaines de spectateurs ont quitté l’Uptown Theater où était projeté le film. C’est plus tard, peu de temps avant sa mort, que Stanley Kubrick demandera à Leon Vitali (son assitant) de détruire les négatifs correspondants aux scènes en question qui seront incinérés dans un centre de retraitement des déchets.

      Parmi les scènes coupées, il y a avait en prologue une dizaine de minutes d’entretiens avec des spécialistes de l’espace, de la biologie, de la chimie et de l’astronomie. Un passage expliquant pourquoi l’ordinateur HAL se retourne contre les habitants du vaisseau est également supprimé.

    • 2001 l’Odyssée de l’Espace est le fruit d’une collaboration étroite entre Stanley Kubrick et Arthur C. Clark, un auteur de science-fiction. Stanley Kubrick avait été impressionné par son livre “Les Enfants d’Icare“. Au fil de leurs nombreuses recontres, ils prendront la décision d’écrire un livre qui sera ensuite adapté au cinéma. Le livre sera signé “Arthur C. Clarke et Stanley Kubrick”, tandis que le scénario du film “Stanley Kubrick et Arthur C. Clarke”. Le soir de l’avant première, Arthur C. Clarke sera aperçu au bord des larmes à la sortie de la projection. Il avait beau avoir été le coauteur du scénario, le résultat à l’écran était bien différent de ce qu’il avait imaginé!

    • Stanley Kubrick dans le décor de l’intérieur de l’ordinateur de bord HAL. Une rumeur persistante dit que l’acronyme HAL correspondrait aux lettres décalées de la société IBM (H->I;A->B;L->M) mais elle est démentie par Arthur C. Clarke, l’auteur du livre.

    • Maquette du vaisseau Discovery One. Les scènes dans l’espace représentaient un des plus grands défis du tournage de 2001. Kubrick souhaitait se rapprocher au maximum de la réalité scientifique. Les acteurs étaient pendus à des câbles accrochés à leur centre de gravité. Pour cacher les câbles, les acteurs étaient filmés en contre-plongée. Le plafond du studio, quant à lui, était recouvert d’un épais voile en velours noir.

    • La conception des 205 effets spéciaux a nécessité plus de 16 000 plans.

    • Pause cigarette pour Stanley Kubrick entouré de ses acteurs sur le plateau de la station lunaire où est découvert le monolithe. On est le 29 décembre 1965, premier jour de tournage.

      “Vous êtes libre de spéculer comme vous le souhaitez sur le sens philosophique et allégorique du film. Une telle spéculation est le signe que le film a réussi à passionner le public à un niveau très intense. Mais je ne veux pas fournir une carte de 2001 qui donnerait aux spectateurs la sensation de n’avoir pas compris.” (…) Apprécieriez-vous autant La Joconde aujourd’hui si Leonard De Vinci avait écrit en bas du cadre : ‘Cette dame sourit légèrement parce qu’elle a les dents pourris ou parce qu’elle cache un secret à son amant’ ? Cela ruinerait l’appréciation du spectateur et l’enchaînerait à une réalité qui n’est pas la sienne. Je ne veux pas que ça arrive à 2001.” – Stanley Kubrick au magazine Playboy en 1968.

    Arte.fr, Triomphe des effets spéciaux mécaniques : http://cinema.arte.tv/fr/article/triomphe-des-effets-speciaux-mecaniques Télérama.fr, “2001, l’odyssée de l’espace”, un tournage inoubliable pour l’acteur Keir Dullea : https://www.telerama.fr/festival-de-cannes/2018/2001,-lodyssee-de-lespace,-un-tournage-inoubliable-pour-lacteur-keir-dullea-notre-plateau-rendait,n5646860.php Konbini.fr : http://www.konbini.com/fr/inspiration-2/plateau-tournage-2001-lodyssee-de-lespace/ http://followatch.fr/posts/7162/2001-odyssee-de-lespace-stanley-kubrick Première Classics N°3, La Face Cachée de 2001 l'Odyssée de l'Espace - Frédéric Foubert.

  • Stanley Kubrick, filmographie complète

    Écrit par Paul Duncan et édité par Taschen.

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    La carrière exceptionnelle d'un génie du cinéma Stanley Kubrick (1928-1999) fait partie des cinéastes les plus brillants de toute l'histoire du cinéma, mais c'est aussi l'un des plus énigmatiques. Il fait irruption dans le monde du cinéma à 26 ans avec Le Baiser du tueur, un film ambitieux en production indépendante, et, en quelques années à peine, il se met à diriger des stars comme Kirk Douglas, Laurence Olivier et Peter Sellers sur des films cultes comme Lolita ou Spartacus. Grâce à ses premiers succès, Kubrick gagne le soutien des acteurs, des producteurs et des studios, ce qui lui permet d'acquérir cette liberté de création essentielle à la réalisation de chefs-d'oeuvre sans concession comme 2001: L'Odyssée de l'espace, Orange mécanique ou Barry Lyndon. Il a tout juste le temps d'achever Eyes Wide Shut en 1999 avant de mourir prématurément. Kubrick laisse derrière lui une oeuvre cinématographique à la fois surprenante et géniale.

    Première parution : 2011

    Nombre de pages : 192

    Stanley Kubrick, filmographie complète

    Paul Duncan , édité par Taschen

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